Un Gratin peut en cacher un autre…. Spécial Upcycling !

“Rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme”.

Cette célèbre maxime que l’on prête à Lavoisier (chimiste, philosophe et économiste français du XVIIIe) est l’ADN même de l’Upcycling. Mais qu’est-ce encore que ce drôle de zozio là ?

En français, on le traduit par “recyclage”. Mais cela va bien plus loin. L’idée, c’est de récupérer des matériaux/produits dont on ne se sert plus, pour les transformer en biens de qualité supérieure. Quitte parfois, à augmenter sa valeur initiale. Ce concept, qui apparait dans les années 90, a une double dimension : écologique, et créative. C’est la possibilité de récréer à l’infini des objets uniques. En gros : “faire du neuf avec du vieux”.

Pour citer la journaliste Inès Peyret (ce n’est pas un jeu de mot de ma part) : “Réutiliser, recréer et upcycler c’est super cool et outrageusement créatif. Le Top de la branchitude” !
Ainsi, l’upcycling se retrouve à différents niveaux : dans les entreprises, comme dans les objets du quotidien, et même dans la mode ou les lieux culturels.

Ou comment recycler son Dauphinois….

Pourquoi ne pas reprendre le concept avec les restes ? C’est vrai, plutôt que de manger 10 fois la même chose, chauffée et re-chauffée encore et encore…. Autant le transformer. Non mais, halte au gaspillage quoi !!

Donc, on prend les restes du Dauphinois = produit initial. On ajoute 1 poire + 1 boudin blanc qui restent dans le frigo = valeurs ajoutées. On utilise un reste de vin rouge aux épices + des endives en fin de vie = plus-value….. Et tadaam ! On obtient un Parmentier au Boudin blanc et à la Poire = produit final. Avec endives confites au Vin chaud.

Petite visite guidée :

Parmentier de Boudin Blanc à la Poire et Butternut, Endives confites au Vin chaud

Pour 1 parmentier :

Etape 1 : le produit initial. On récupère la deuxième part de Dauphinois.
Et on l’écrase fortement, à l’aide d’une fourchette. Comme un écrasé. Si il reste quelques morceaux, ce n’est pas très grave.

Etape thérapeutique : c’est le moment de penser très fort à quelqu’un que l’on déteste. On se défoule, et ça fait un bien fou !!!

Réservez, pour passer à la deuxième étape.

La valeur ajoutée : le Boudin Blanc à la Poire, et au Madère

Prendre 1 boudin blanc, auquel on enlève la peau. Je trouve ça plus digeste, et moins gras surtout. Puis, le couper en rondelles. Ensuite, pelez et coupez en quartiers 1 poire. Arrosez-les de jus de citron, pour empêcher l’oxydation.

Faites chauffer une sauteuse anti-adhésive, pour y faire revenir le boudin blanc et la poire, sans ajout de matière grasse. Remuez régulièrement. A la mi-cuisson, déglacez généreusement avec du Madère. Je n’ai pas dosé, j’ai fait à l’oeil ^^” ! Oups ! Ne jamais laisser une bouteille entre les mains des enfants. C’est pas bien.

En récupérer la moitié, pour le parmentier. Et poursuivre la cuisson du reste, à feu très doux.
Parallèlement, on s’occupe la troisième étape.

La plus-value : les Endives confites au Vin chaud

Cet accompagnement, c’est de l’instinct pur. Jamais fait. Je me suis mise en mode “petit chimiste”, façon Harry Potter. Sans vraiment savoir si ça marche.
Finalement, j’ai bien fait. C’est vraiment délicieux. Et ça apporte une touche “gastro” au plat. Suivre son instinct ça a du bon !!!

Comment faire en pratique ?

Dans une casserole, portez à ébullition un reste de Vin rouge aux épices, façon “Vin chaud” (reste d’une précédente recette). Avec 4 grosses cuillerées de sucre de canne blanc vanillé (fait maison). Un peu comme un sirop.

J’aime sentir les effluves d’épices qui s’échappent de la casserole. On est déjà dans l’esprit de Noël. Et ça fait aussi “séance de Sauna” ^^ ! 

Maintenir l’ébullition quelques minutes, avant d’ajouter 3 endives, coupées en 2 dans la longueur.

Pour le reste, il faut laisser les choses se faire. En remuant régulièrement. Ne pas hésiter à ajouter un filet d’eau, si elles accrochent à la casserole.

Les endives à la mi-cuisson

Vérifiez la cuisson, à l’aide d’un couteau. Elles doivent être bien tendres, avec une belle couleur rouge. Et le vin doit être bien réduit, et sirupeux.

Avec la lumière, sur la photo, elles sont plus claires
Dernière étape, le produit final : montage, cuisson et dressage

Au fond d’un joli plat (type pot à confiture), déposez la moitié réservée de boudin blanc à la poire.

Puis, recouvrir avec l’écrasé pomme de terre-butternut.

Enfin, terminez par un petit topping gourmand sur le dessus : quelques cerneaux de noix – de Grenoble et Bio – concassés, enfoncés dans la purée. Et un peu de Parmesan râpé.

Pour la “bis”-cuisson : environ une vingtaine de minutes à 190°, en mode “Gratin salé, ingrédients cuits” sur mon four. Ou chaleur statique/convection, sur le votre. Lorsqu’il est bien doré, il est prêt.

Quant au dressage :

Déposez le bocal de parmentier, sur le côté d’une jolie assiette. De l’autre, disposez le reste de boudin blanc à la poire. Au centre de l’assiette, disposez quelques quartiers de poire fraîche, façon carpaccio.

Ajoutez quelques endives confites au Vin chaud, côté bombé en-dessous. Terminez avec un filet de vinaigre à la pulpe de poire vanillée, sur le boudin blanc.
C’est prêt !

Franchement, si avec ça je suis pas au top de la “branchitude”….. 1, 2, 3 prêts ? Upcycler !

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