Il y a quelques temps, s’est ouvert un nouveau magasin bio à Grenoble : Bio C’ Bon, 17 Grande Rue. Adepte de ce genre de magasin, je m’y suis alors aussitôt précipitée. Un sachet de fruits et légumes bio (cerises, endives, carottes et grosse batavia) m’avait d’ailleurs gentiment été offert (veinarde que je suis). C’était le jour de l’ouverture. J’y ai découvert une véritable mine d’or, la caverne d’Ali Baba du Bio.
La boutique est spacieuse, et savamment agencée. Il y a même un rayon fromages et charcuteries au détail. Bien entendu, je ne suis pas repartie les mains vides : entres autres trésors un paquet de gnocchis, et un de crozets au sarrasin. Je me suis longuement demandée comment j’allais cuisiner ces petites choses, car je voulais changer du classique gratin. Leur petite taille me faisant penser à un grain de riz, j’ai pris la décision de les cuire par absorption, façon risotto. Et le résultat a été plus que concluant, les pâtes sont parfaitement cuites “al-dente”, avec tout le moelleux et l’onctuosité que l’on apprécie dans le risotto. Depuis, je ne les ai jamais cuisiné autrement.
Pour cette recette, je me suis posée chez Petite Cuillère et Charentaise avec son Risotto aux fraises et au Salers vieux. J’ai déjà utilisé les fraises dans des plats chauds, mais jamais encore avec du riz. Pour tout vous avouer, ça ne me serait pas venu à l’esprit. Ce qui est assez surprenant en soi, étant donné mon addiction pour le sucré-salé (qualifiée par ma famille de “mélange bizzaroïde”). Mais, si la couleur du plat m’a d’abord attiré, la photo en elle-même m’a laissé perplexe. Car c’est exactement semblable au riz au lait, que l’on sert d’ordinaire au dessert. Et c’est en cela que c’est troublant. On peut se demander si l’on mange un plat salé ou sucré… Typiquement le genre de plat que j’aime manger. Et le résultat a été à la hauteur de mes espérances.
Voici donc ma version. N’ayant pas de Salers Vieux dans mon escarcelle, je l’ai remplacé par du Beaumont. Un fromage bien de chez nous, de Haute-Savoie, à pâte pressée cuite caractérisé par un goût très fruité. Pour rester dans le visuel, j’ai servi ce risotto avec une truite rôtie au sirop d’érable et moutarde à l’ancienne, qui se marie très bien avec l’ensemble et apporte une touche gastronomique supplémentaire au plat.
Crozet’to Fraises et Beaumont, et sa truite rôtie
Pour 1 personne il vous faudra :
Pour le crozetto :
- 85g de crozets au sarrasin bio
- 4 grosses fraises
- de l’échalote émincée
- 15g de beurre
- 3cc de vin blanc
- 45 à 50g de Beaumont
- 35cl d’eau bouillante + 1 cube de bouillon Kub’or original
Préparation :
Pour le crozetto :
D’abord, nettoyez soigneusement les fraises et les équeuter. Puis, les tailler en tout petits cubes. Râpez le fromage dans un bol.
Deuxième étape : dans un wok, faites revenir l’échalote émincée dans le beurre, avec les dés de fraises. Ajoutez ensuite les crozets, et remuez pendant 5 minutes pour les nacrer, comme un risotto classique. Incorporez alors le cube de bouillon, déglacez avec le vin blanc et mélangez jusqu’à évaporation.
Troisème étape : versez l’eau bouillante sur les crozets, tout en remuant. Procédez, là encore, comme le risotto : progressivement en attendant à chaque fois l’évaporation. Et ce, jusqu’à ce que les crozets soient cuits et le bouillon complètement absorbé, soit une dizaines de minutes environ. Au fur et à mesure de la cuisson, les crozets vont prendre une teinte rose pastel.
Lorsqu’ils sont cuits, versez le Beaumont râpé et remuez jusqu’à la fonte complète du fromage, environ 5 minutes à feu très doux. Le crozet’to devient alors crémeux. Dressez-le dans l’assiette et dégustez de suite !!!
Pour rester dans le visuel de mon assiette rose Barbie, j’ai accompagné ce crozet’to avec une truite rôtie au sirop d’érable et moutarde à l’ancienne. Elle se marie très bien avec l’ensemble, et apporte une touche gastronomique supplémentaire au plat. Vous pourrez retrouver la recette en vous reportant à la rubrique “viande et poisson”.